Avez-vous déjà vu un jardin communautaire ?
Imaginez un endroit verdoyant, plein de gens, avec des immenses fleurs, avec plein de belles choses.
C'est pas tout à fait ça. Imaginez plutôt un lieu d'accompagnement social pour des personnes précarisées.
Dans ce lieu, il est formalisé avec plein de choses.
Il y a de la terre, des plantes, des fleurs et des insectes.
La terre représente les services sociaux cantonaux.
Là où l'eau, qui maintient la vie, représente les plus de 850 dispositifs de distribution alimentaire qu'on peut trouver en Suisse.
Les plantes, elles, sont les premières bénéficiaires de la terre et de l'eau.
Pour rappel, environ 8,7% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Parmi eux, une proportion significative de la population lutte quotidiennement pour une alimentation suffisante et équilibrée.
Dans ce travail, nous nous sommes penchés sur la question, comment les jardins communautaires contribuent-ils à diminuer les inégalités alimentaires ?
Pour tout vous dire, ça n'y répond que partiellement.
Le besoin de nourriture n'est pas complètement couvert.
Cela dit, les bénéficiaires seront moins marginalisés, moins exposés aux pesticides
et auront la possibilité d'avoir de nouveaux apprentissages, notamment en matière de compétences alimentaires.
À savoir, comment cultiver, comment conserver et comment traiter des nouveaux aliments ?
Les jardins communautaires offrent bien plus qu'une simple récolte.
Ils créent des liens sociaux forts et durables.
Les participants cultivent leurs propres aliments, acquérant ainsi des compétences pratiques.
Cela peut avoir un impact positif sur leur santé physique et mentale et ainsi diminuer les coûts liés à la santé sur le long terme.
Et les travailleurs sociaux dans tout ça, me direz-vous ?
Ils sont un peu comme des abeilles.
Avez-vous déjà eu la sensation d'être une abeille ?
Si c'est plus simple, imaginez-les avec des birkenstocks aux pâtes, une clope roulée et un café.
Dans ce cycle, l'abeille agit comme un connecteur essentiel, favorisant la fertilisation des plantes et la transmission de connaissances.
Elle contribue avec subtilité à la création de liens entre les bénéficiaires, facilitant ainsi les échanges et renforçant la communauté.
Ces jardins servent également de plateforme éducative.
Ils permettent de renforcer les liens entre participants et d'offrir une nouvelle sensibilisation à des pratiques agricoles durables.
Ces lieux de rencontre et de partage permettent de transmettre de nouvelles connaissances.
Il est crucial de reconnaître que les jardins communautaires ne sont pas une solution miracle pour éradiquer la faim et les inégalités alimentaires.
Ils font partie d'une approche plus globale, incluant des politiques sociales solides, un soutien étatique fort et une mobilisation communautaire active.
En conclusion, bien que les jardins communautaires ne résolvent pas l'entièreté des problèmes d'alimentation en Suisse,
ils participent à une lutte vitale contre la marginalisation sociale et sont donc nécessaires.
Les travailleurs sociaux, comme des abeilles, sont finalement des vecteurs de l'amélioration de la cohésion sociale en Suisse.